L'excitation était à son comble ...
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akagi
L'excitation était à son comble à bord des porte-avions. Quelques heures plus tôt, à l'exception des quelques privilégiés qui savaient déjà, les équipages avaient appris le but de leur sortie : détruire par surprise la force maritime de la nation qui s'interposait entre le Japon et le destin glorieux que lui avaient fixé ses chefs. Partout une impatience joyeuse se manifestait, sauf peut-être sur la passerelle de l'Akagi, le vaisseau amiral. Là, Nagumo ressassait les risques d'une opération à laquelle il n'avait, lui aussi, consenti qu'après bien des hésitations, et sous les pressions conjuguées des officiers aviateurs de son état-major et de l'amiral Yamamoto, commandant en chef de la flotte.
avions japonais
Les avions ne passèrent qu'à cent mètres de distance, survolant directement le chenal en venant de l'entrée du port. L'un des pilotes fit un signe de la main, et Handler lui rendit gaiement son salut. Il remarqua que, contrairement à la plupart des avions américains, ceux-là avaient des trains d'atterrissage fixes.
Tandis que les avions s'approchaient, le pharmacien William Lynch entendit l'un de ses camarades du California dire : Il doit y avoir un porte-avions russe qui nous rend visite. J'ai vu nettement les cercles rouges sur les ailes de ces avions !
A bord de l'Helena, le matelot signalisateur Charles Flood observa attentivement à la jumelle ces appareils. Ils arrivaient d'une manière très inhabituelle, et pourtant cela lui rappelait quelque chose. Et il se souvint tout à coup de l'attaque japonaise sur Shanghai en 1932, et des bombardements en piqué des avions nippons. Au-dessus de l'île Ford, ces avions étaient en train de piquer de la même façon.
Ils se ruaient enfin sur l'objectif : les 27 bombardiers en piqué du capitaine Takahashi plongeaient sur l'île Ford et sur Hickham... Les 40 avions-torpilleurs du capitaine Murata prenaient leur formation de combat avant d'attaquer les cuirassés. Au large de Barber's Point, le commandant Fuchida attendait son tour, et observait la formation de ses bombardiers en vol horizontal.
Ils attaquaient tous en même temps, et non par vagues successives comme le prévoyaient les plans initiaux du haut commandement japonais, mais cela ne changerait sans doute rien au résultat final : les navires n'étaient que des proies sans défense.
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